Paul Gauguin, Fernand Khnopff et Edvard Munch
Les Symbolistes à l´épreuve du réel
Une relation difficile, cachée et niée









Photographie et peinture au XIXe, III
Paul Gauguin, Edvard Munch et Fernand Khnopff représentent, chacun à leur manière la quintessence d'un art nommé le Symbolisme ; un art de l'évanescence, de l'invisibilité et de l'intériorité. Quel peut-être le rôle dans ce contexte de la photographie, elle qui marque un retour si violent au réel?
Gauguin collectionne les photographies d'œuvres occidentales et plus exotiques; il se crée une famille artistique qui devait jouer un rôle de substitut au réel et, paradoxalement, d´authentification de ses rêves.
Munch, le peintre des états d´âme, du cycle de la vie et de la mort engagea un dialogue permanent entre peintures, photographies et caméra : un parcours à découvrir.
Khnopff, qui s´affichait pourtant publiquement contre la reconnaissance du statut artistique de la photographie, cachait un remarquable équipement photographique dans son atelier. Faut-il en déduire que cet excellent dessinateur trichait en copiant l'image photographique ? Réponse simpliste et limitée; son œuvre mérite de plus amples investigations.
Cette troisième conférence sur la relation inavouée entre peinture et photographie investit la plus contre-nature des collaborations, à savoir : comment la photographie, gravure du réel, a-t-elle pu être mise au service de la transcendance de ce même réel ?